Forces armées asiatiques

Indra Navy 2020, un message pour la Chine ?

Dans le contexte des tensions sino-indiennes, la diplomatie indienne s’active en Russie, profitant du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai pour discuter avec tous les membres. Une rencontre entre le ministre des affaires étrangères indien et le ministre chinois de la Défense y est même prévue. Parallèlement, un exercice naval bilatéral s’est déroulé le 4 et le 5 septembre au large des îles Andaman et Nicobar, point d’accès au détroit de Malacca. Mené par les marines indienne et russe, l’exercice Indra Navy a lieu depuis 2003, mais celui-ci se déroule dans un climat particulier. En plus des tensions au Ladakh, l’Inde a également mené un exercice avec l’US Navy en juillet. Elle navigue ainsi entre les États-Unis et la Russie, cette dernière alliée de circonstance avec Pékin. Cependant, les liens entre la Russie et l’Inde restent forts. Après les difficultés rencontrées dans les années 1990, l’esprit du traité de

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Services de renseignement

La valse autour de la Line of Actual Control se poursuit

Dans la nuit du 29 au 30 août, des troupes indiennes ont pris position sur la rive sud du lac Pangong Tso au Ladakh afin d’empêcher son occupation par l’APL. Selon l’armée indienne, il s’agit d’une action préventive pour éviter que les incidents du mois de mai se reproduisent. La zone reste disputée, la perception et l’interprétation du tracé de la LAC n’étant pas la même de part et d’autre, ce qui pousse les deux parties à tenter d’occuper les hauteurs, puis les berges. Ainsi, les campements provisoires se multiplient, avec parfois des face-à-face tendus. Cependant, dans ce cas, des éléments des Special Frontier Force ont participé à l’opération. Les SFF ne dépendent pas du commandement militaire, mais du Research & Analysis Wing (RAW), le service de renseignement extérieur indien. Malgré des pourparlers, dont la dernière session s’est tenu sur cette rive sud du lac Pangong Tso, le tracé de

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La politique de sécurité et de défense commune

La sécurité et la défense européenne face à la crise du Covid-19

Ce rapport du Parlement européen analyse l’impact pour l’Union européenne de la crise du Covid 19 sur les questions de sécurité et de défense entre décembre 2019 et juin 2020. Quatre domaines sont mis en avant : 1 – L’effet de la pandémie sur les conflits en cours Soit elle peut les aggraver, soit offrir la possibilité de mettre en place un cessez-le-feu ou d’en renforcer un préexistant. Mais l’affaiblissement de l’État dû à la crise sanitaire peut favoriser les actions de déstabilisation menées par les groupes armés comme ce fut le cas au Yémen, en Libye ou au Levant, la situation étant aggravée si l’État central était déjà en difficulté. De plus, l’absence de rencontres en face à face pour les pourparlers de paix handicape les chances de résolution d’un conflit. D’autre part, la chute des cours du pétrole peut également pousser certaines factions qui voient leurs revenus diminuer à

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Inde et Chine au Moyen-Orient

L’Inde peut profiter des tensions au sein de l’Organisation de la coopération islamique

Récemment, le Pakistan, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a vivement critiqué l’Arabie saoudite pour son incapacité à organiser une conférence de l’OCI pour aborder la situation au Cachemire, voir condamner la mesure prise par les autorités indiennes en août de 2019 d’abroger l’autonomie relative accordée à cet État. Pourtant en bons termes, la rupture entre les deux pays a débuté par l’invitation de l’Inde en mars 2019 en tant qu’invité d’honneur à une réunion de l’OCI. Voulue par l’Arabie saoudite et combattue par le Pakistan, cette invitation avait poussé le Pakistan à former un groupe parallèle avec la Turquie, la Malaisie et l’Iran. En réaction à cette démarche, l’Arabie saoudite a demandé à Islamabad de régler ses dettes et suspendu les négociations en cours sur la fourniture d’hydrocarbures. Combiné aux changements que connait le Moyen-Orient, aux déclarations pakistanaises affirmant que son alliance avec la Chine rendrait

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Forces armées asiatiques

Acquisition et diffusion de nouvelles technologies par le Pakistan, l’État-major indien inquiet

Le Pakistan est soupçonné par l’armée indienne de faciliter la diffusion de technologie dite de « rupture » (Disruptive technologies) alors que l’axe Chine-Pakistan se renforce. Dans le même temps, le DRDO indien prévoit un plan de restructuration de ses 57 laboratoires de recherche afin d’améliorer la cohérence et éviter les redondances. Cette restructuration intervient dans une période ou l’Inde doit affronter de nombreux acteurs, étatiques ou non, et que des vulnérabilités qualifiées de stratégiques sont apparues. En prenant l’exemple de l’utilisation de drones pour attaquer des positions adverses, comme en Ukraine entre 2015 et 2017, ou d’autres drones qui seraient utilisés par les groupes au cachemire pour recevoir des armes, les exemples ne manquent pas. Mais cela peut également concerner l’utilisation des imprimantes 3D. Combinée à la décision du gouvernement Modi d’interdire l’importation de 101 systèmes d’armement et d’autoriser des FDI jusqu’à 74% dans les industries de défense, l’Inde relance l’idée

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La politique de sécurité et de défense commune

L’IA au service des communications militaires, un projet de l’Agence européenne de défense

Le projet CRAI (Communications and Radar Systems hardened with Artificial Intelligence in a contested electronic warfare environment) piloté par l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne doit assurer la protection et le maintien des communications militaires quelque ce soit l’environnement, y compris face aux interférences créées par la multiplication des utilisateurs ou contre la cyber malveillance. L’appui de l’intelligence artificielle devrait assurer une plus grande réactivité des systèmes de communications face aux changements sur le théâtre d’opérations afin de garantir la stabilité des échanges. Ce projet de recherche se fera sur 36 mois à partir de 2021 et il inclura également, en plus des trois pays pilotes, des entreprises du secteur privé de nombreux pays. Plus de détails sur (en anglais) : Stronger communication & radar systems with help of AI

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Inde et Chine en Asie du Sud-Est

IPOI et la Chine au menu d’une rencontre entre le Vietnam et l’Inde

Le partenariat bilatéral entre deux pays historiquement proches se renforce avec des discussions approfondies dans deux domaines particuliers, la défense et l’économie. Au sein de l’Indo-pacific Oceans initiative (IPOI) lancée par l’Inde en novembre 2019, la coopération va se renforcer dans un des sept piliers qui composent l’initiative : maritime security maritime ecology maritime resources capacity building and resource sharing disaster risk reduction and management science, technology, and academic cooperation trade connectivity and maritime transport Vu le contexte dans la région du Vietnam, la Chine était au menu des discussions, le Vietnam saluant l’attitude ferme de l’Inde face à ce qui est dénoncé comme une posture agressive de la part de la Chine quant à ses prétentions territoriales, mais aussi dans sa prospection de ressources naturelles. C’est une des raisons qui a poussé le Vietnam à autoriser l’Inde à mener des opérations de prospection dans ce qu’Hanoi définit comme sa zone

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Inde et Chine en Afrique

Belt Road Initiative, une Chinafrique 2.0 ?

La présence de la Chine en Afrique engendre de nombreux débats et elle n’est pas nouvelle. Cependant, ces quatre dernières années, avec la Belt Road Initiative, la dette africaine envers la Chine a doublé, passant de 70 milliards à 143 milliards de dollars. Les projets de la BRI sont présents dans 52 des 54 états africains, dont 49 avec qui la Chine a signé des accords de coopération. Cela n’empêche pas la chine d’investir dans les cinq pays restants comme c’est le cas en Érythrée dans les mines d’or ou au Bénin, la Chine y a remplacé une entreprise locale et une entreprise française dans la construction d’une voie de chemin de fer. Sur le continent africain, seul l’état de l’Eswatini repousse les propositions chinoises d’investissements, c’est aussi le dernier état africain qui reconnait Taiwan, refusant la « One China policy ». Selon l’étude de l’ORF, cinq tendances se dégagent sur la

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Focus sur...

Focus sur …. L’espace extra-atmosphérique et l’Asie

Les programmes spatiaux en Asie Avec les programmes indien, chinois, japonais et la montée en puissance d’acteurs privés, l’Asie s’est elle aussi lancée dans la course à l’espace. Mais le principe même des activités spatiales implique que la région peut être affectée par des puissances lointaines. Après avoir été l’enjeu politique, technologie et scientifique, avoir profité des programmes balistiques, le rôle de l’espace a changé en quelques décennies. Avec la croissance de la population mondiale et le développement des nouvelles technologies, l’espace offre aux sociétés civiles et militaires des moyens de communication, de navigation satellitaire, d’exploration scientifique, mais aussi d’espionnage, de guidage balistique, etc.. L’espace est donc devenu un enjeu sécuritaire comme tout territoire terrestre, la surveillance spatiale (Space Situational Awareness, SSA et Space surveillance and tracking, SST), la surveillance du domaine maritime (Maritime Domain Awareness, MDA), le renseignement, la surveillance et la reconnaissance (Intelligence surveillance and reconnaissance, ISR) devant

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Inde et Chine en Asie du Sud

Dette chinoise ou indienne pour les Maldives ?

Aux Maldives, le changement de gouvernement en 2018 a initié un rééquilibrage des relations avec le voisin indien. Alors que le président Abdulla Yameen avait lancé un vaste programme de développement d’infrastructures, et contracté une importante dette avec la Chine, son successeur, Ibrahim Solih, s’est rapproché de Delhi afin d’obtenir des lignes de crédit ainsi qu’une aide d’urgence pour lutter contre le coronavirus. Pour l’Inde, il s’agit de ne pas laisser à Pékin une trop grande latitude pour s’implanter définitivement dans la région. Les Maldives et le Sri Lanka sont déjà fortement endettés auprès de la Chine, mais elles se trouvent aussi sur la principale voie commerciale est-ouest, les infrastructures portuaires financées par la Belt Road Initiative font donc partie intégrante de la Maritime Silk Road. L’intérêt de la Chine est donc évident, mais pour l’Inde ne fait pas que contrer la Chine, il s’agit aussi d’entretenir des relations de

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