Belt Road Initiative, une Chinafrique 2.0 ?

La présence de la Chine en Afrique engendre de nombreux débats et elle n’est pas nouvelle. Cependant, ces quatre dernières années, avec la Belt Road Initiative, la dette africaine envers la Chine a doublé, passant de 70 milliards à 143 milliards de dollars. Les projets de la BRI sont présents dans 52 des 54 états africains, dont 49 avec qui la Chine a signé des accords de coopération.

Cela n’empêche pas la chine d’investir dans les cinq pays restants comme c’est le cas en Érythrée dans les mines d’or ou au Bénin, la Chine y a remplacé une entreprise locale et une entreprise française dans la construction d’une voie de chemin de fer. Sur le continent africain, seul l’état de l’Eswatini repousse les propositions chinoises d’investissements, c’est aussi le dernier état africain qui reconnait Taiwan, refusant la « One China policy ».

Selon l’étude de l’ORF, cinq tendances se dégagent sur la BRI en Afrique :

1 – En premier lieu, des investissements dans les ports

2 – le développement du réseau routier et ferré

3 – Le « Win-Win » revendiqué par Pékin n’est pas si gagnant que ça pour l’Afrique selon la Banque africain de développement (ADB)

4 – Les ambitieux projets transnationaux, comme les grandes lignes ferroviaires ou les pipelines, ont plus de chance de réussir lorsque l’état est faible

5 – Les partenariats avec d’autres pays pour développer l’Afrique se concrétisent rarement, pour l’instant seules l’Espagne en RDC et l’Italie au Tchad et en Somalie travaillent avec des entreprises chinoises.

Plus de détails sur :

China’s belt and road initiative: Implications in Africa

Voir les études de l’observatoire Chine-Afrique de l’université John Hopkins

China Africa Research Initiative