Les forces armées des pays asiatiques, leur histoire et leur composition, nous poussent à nous interroger sur la place de l’armée, de son histoire et de son industrie au sein de chaque pays. L’État asiatique, qu’il soit démocratique ou autoritaire, s’est formé à l’issue des conséquences de la Seconde Guerre mondiale ou des processus de décolonisation. Seule la Thaïlande ayant échappé à l’ingérence coloniale, les nouveaux pays indépendants se devaient de constituer une armée, pour protéger leur souveraineté ou la cantonner à un rôle purement défensif lorsqu’elle héritait d’une histoire trop lourde à porter.
L’armée indienne
Armées des princes, régiment ethnique ou forces d’invasion, l’histoire des armées dans le sous-continent indien repose sur plusieurs modèles. Dans la tradition hindoue, les « lois de Manou » structurant la société donnaient à la caste des kshatriyas, celles des princes et des guerriers, un rôle prépondérant dans la structure militaire. Les Britanniques reprendront le concept en mettant en avant les « races martiales », Sikhs et Rajput.
De l’influence étrangère à une indianisation progressive
L’indépendance et ses conséquences
Ses missions
L’armée populaire de libération
L’influence des militaires dans les affaires chinoises existe depuis plus de 3000 ans. Ils ont toujours dominé le secteur agricole et après la mort de Mao Tsé-toung, l’industrie et la politique. Il y a en Chine une longue tradition de chefs de guerre, particulièrement de 1916 à la fin des années 1930 quand le pays était divisé en clans armés, une division qui perdura jusqu’à la chute du gouvernement nationaliste. Durant cette période, un seigneur de la guerre entretenait ses troupes, loyales envers lui seul, contrôlait l’agriculture, les mines et agissait comme le leader politique de la région. Pour se maintenir au pouvoir ils combattaient souvent leurs voisins, ou l’Empereur quand le gouvernement central tentait de reprendre le contrôle sur leurs domaines. En 1928, pendant les guerres qui ravageaient les plaines centrales du pays, les effectifs de tous les seigneurs impliqués dépassaient le million d’hommes. Le gouvernement central était faible et s’appuyait sur ces seigneurs pour rester au pouvoir, le seul organe qu’il contrôlait était l’administration.