Forces armées asiatiques

Une participation australienne à l’exercice Malabar en 2021 ?

Malgré le rapprochement diplomatique entre l’Inde et l’Australie, une participation de Canberra à un exercice militaire (à l’origine entre l’Inde et les États-Unis) serait un symbole fort des alliances qui se dessinent en Indo-pacifique. Déjà partenaire au sein du Quad, la dernière participation australienne remonte à 2007, l’Inde ayant été depuis réticente à une nouvelle invitation. En effet, la Chine voit dans le Quad une alliance dirigée contre elle et les hésitations des participants à la première version de l’initiative (États-Unis, Japon, Inde, Australie) en 2007 condamnèrent son développement. Cependant, la version 2.0, lancée en 2017, élargit le dialogue sécuritaire au domaine diplomatique. Parallèlement, la crise du Covid-19, officialise la diplomatie par visioconférence, ce qui a permis d’inviter à une rencontre virtuelle le Vietnam, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud. Aussi, quels peuvent être la place et l’influence de l’exercice Malabar qui doit se tenir en 2021 dans la région

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Inde et Chine en Asie du Sud

Les liaisons maritimes entre l’Inde et le Bangladesh au service des territoires indiens du Nord-est

Mi-juillet, un premier navire indien chargé de containers a quitté le port d’Haldia au Bengale pour le port bangladeshi de Chittagong. En 2018, un accord entre Delhi et Dacca a offert la possibilité à l’Inde d’utiliser les ports de Chittagong et Mongla pour transporter des marchandises à destination des territoires de Tripura, Meghalaya et l’Assam, difficilement accessibles par la route depuis le reste du territoire indien. Pour le Bangladesh, c’est une source de revenus par l’intermédiaire des taxes prélevées dans les ports, mais pour l’Inde, l’ouverture d’une nouvelle route de ravitaillement permettra de faciliter le développement des territoires du Nord-est et désengorger les routes du Chicken Neck. Plus de détails sur : Bangladesh: New boost to maritime connectivity with India

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Dans les organisations

Un BIMSTEC à la relance ?

En juin 1997, quatre pays (Inde, Bangladesh, Sri Lanka, Thaïlande) s’engageaient dans une collaboration régionale afin de dynamiser leurs échanges, économiques et sociaux. Celle-ci, le BIST-EC, formait ainsi un pont entre l’Asie du Sud et l’Asie du Sud Est à une époque ou la SAARC était bloquée par l’antagonisme entre l’Inde et le Pakistan et où l’Asie prenait de plus en plus d’importance dans le commerce international. Le Myanmar, le Népal et le Bhoutan rejoindront cette coopération pour donner naissance au BIMSTEC, Bay of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation. Malgré quelques avancées dans la coopération portuaire, le manque d’implication de ses membres et le manque d’ambition dans les projets à mener marginalisent l’impact réel du BIMSTEC dans le commerce intrarégional qui peine à se développer. En 2016, il ne représentait que 6% de leurs échanges alors que la région est en pleine croissance économique, les États membres

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Inde et Chine en Asie du Sud

Les relations entre l’Inde et le Bangladesh à la « veille » des 50 ans de l’établissement des relations diplomatiques

Marquées par deux défis, le partage des eaux et l’arrivée de la Chine, les relations entre les deux voisins n’en sont pas moins généralement cordiales. Malgré les contentieux commerciaux, l’Inde a unilatéralement accordé aux produits bangladeshis un accès libre au marché indien ce qui a permis à Dacca de voir ses exportations vers l’Inde augmenter de 43% en 2019. Le Bangladesh est maintenant le plus important partenaire commercial pour l’Inde en Asie du Sud. Les contentieux territoriaux sont en passe d’être réglés, l’Inde ayant accepté de se plier à la décision rendue en 2014 par le tribunal d’arbitrage des Nations Unies, un cas à part dans une région asiatique où les nations ne respectent pas toujours le droit international. En 2015, l’échange des enclaves fut une étape majeure dans la relation bilatérale. L’Inde et le Bangladesh restent donc proches, mais pour Delhi, il n’y a pas d’autres alternatives, car c’est

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Inde et Chine en Afrique

L’Afrique pour remédier à la crise des investissements sino-européens ?

Le think tank China Institutes of Contemporary International Relations revient sur les changements récents que connait la relation entre l’UE et la RPC à l’occasion du 45ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques. Relation marquée par l’économie, elle le fut aussi ces dernières années par une hausse importance des investissements chinois sur le continent européen. Mais devant les craintes exprimées par des ministres et hauts responsables européens sur les risques encourus pour la souveraineté industrielle dans les hautes technologies, la tendance s’est inversée ces dernières années et s’est même accélérée en 2019 (-33%). Alors que les FDI chinois en Europe ne représentaient que 840 millions de dollars en 2008, ils avaient atteint le montant record de 42 milliards de dollars en 2016, 18 en 2018 pour tomber à 12 milliards en 2019. En cause, un nouveau système européen pour évaluer les FDI étrangers, mais aussi le marché chinois qui reste

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Dans les organisations

L’impact de la pandémie sur les BRICS et l’OCS

Dans le contexte des tensions entre les États-Unis, la Chine et la Russie, les membres des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghai restent plutôt soudés malgré les circonstances. L’élection de Jair Bolsonaro au Brésil avec ses postions tranchées sur la Chine et son rapprochement des États-Unis faisait craindre un départ de Brasília des BRICS tout comme le récent affrontement sino-indien. Devant l’affaiblissement d’un multilatéralisme défini par l’Occident, les BRICS et l’OCS sont pour les diplomaties indienne et russe, des cartes maîtresses dans l’optique d’une hypothétique recomposition de la gouvernance globale de l’après-covid. Plus de détails sur : Non-Western multilateralism: BRICS and the SCO in the post-Covid world

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Inde et Chine en Amérique

Conflit sino-indien, l’administration Trump prend parti

Suite à l’aggravation de la situation dans l’Himalaya, les États-Unis ont pour la première fois apporté un soutien public à l’Inde. Alors qu’au moment de l’affaire du plateau de Doklam en 2017, ils étaient restés plutôt silencieux, devant la montée des tensions au mois de mai, les deux parties ont eu des échanges de haut niveau. Par exemple, le Secrétaire de la défense américain, Mark T. Esper s’était entretenu avec son homologue indien Rajnath Singh le 29 mai afin de prévoir les prochaines étapes pour renforcer le partenariat dans le domaine de la défense. Le 2 juin, ce fut le Président Trump et le Premier ministre Narendra Modi qui échangèrent sur les tensions frontalières et le cas de l’OMS. Dans le contexte de l’après-Galwan, le comportement de la Chine fut dénoncé par de nombreux hauts responsables et universitaires américains, les États-Unis soutenant l’Inde également dans sa décision de bannir plusieurs

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Inde et Chine en Europe

La relation Inde-UE, moins de discours, plus de concret ?

2012, 2017, 2020, les années ou se sont tenus les derniers sommets bilatéraux entre l’Union européenne et l’Inde. Marquées par des négociations difficiles sur un traité d’investissement (BTIA) qui sont à l’arrêt depuis 2013, mais aussi par un plan d’action décidé en 2017, lui aussi ambitieux, mais dont les résultats sont en deçà des espérances, les relations UE-Inde ne révèlent pas encore leur potentiel. Alors que l’UE doit signer avec la Chine un accord d’investissement, le commerce bilatéral entre Delhi et Bruxelles augmente, mais la lenteur des négociations ralentit sa croissance… Pourtant, une étude du Parlement européen estime à 90 milliards le commerce bilatéral avec un léger excédent de 2 milliards d’euros en faveur de l’Inde. Delhi avait souhaité remplace le BTIA par un autre traité du même registre, le Bilateral Investment Treaty mais Bruxelles a refusé de négocier le texte. Pourtant, BTIA et BIT sont deux accords de libre-échange,

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Inde et Chine en Australasie

L’Australie à l’heure du choix ?

Après l’incident de Galwan et dans un contexte où les tensions frontalières restent vives avec la Chine, l’Inde espère la participation de l’Australie à l’exercice naval « Malabar » qu’elle organise conjointement avec les États-Unis et le Japon. Coopérant déjà au sein du QUAD, l’Inde et l’Australie s’étaient virtuellement réunies au début du mois de juin pour renforcer leur partenariat. À cette occasion, les deux parties avaient rappelé leur attachement à la liberté de navigation, souhaitant une région indopacifique ouverte, libre, ou l’attachement au droit international serait la règle et non l’exception. Avec la Chine en ligne de mire, la participation de l’Australie à l’exercice « Malabar » marquerait le renforcement d’un front dans la région face à une Chine accusée de pratiquer la politique du fait accompli. Plus de détail sur : India’s pivot to Australia

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Inde et Chine en Europe

La Belt Road Initiative en Europe

La Covid-19 a eu un impact sur les relations sino-européennes, politique, mais surtout économique. Ce n’est pas seulement le commerce bilatéral qui a été affecté, car la pandémie a retardé la signature de l’Accord Bilatéral d’Investissement (ABI) en négociation depuis 2013. L’ambition de l’accord, en facilitant les investissements, est de faire de la relation sino-européenne le centre du commerce mondial. Supplantant les accords bilatéraux États membres-RPC, il évitera aux Européens l’obligation de former des joint-ventures. Cela n’empêche pas la suspicion de certains états européens envers les entreprises chinoises dont celles issues de PLA Inc. comme Huawei…. Plus de détails sur le portail officiel de la BRI : La BRI en Europe dans le contexte du Covid-19

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