En juin 1997, quatre pays (Inde, Bangladesh, Sri Lanka, Thaïlande) s’engageaient dans une collaboration régionale afin de dynamiser leurs échanges, économiques et sociaux. Celle-ci, le BIST-EC, formait ainsi un pont entre l’Asie du Sud et l’Asie du Sud Est à une époque ou la SAARC était bloquée par l’antagonisme entre l’Inde et le Pakistan et où l’Asie prenait de plus en plus d’importance dans le commerce international. Le Myanmar, le Népal et le Bhoutan rejoindront cette coopération pour donner naissance au BIMSTEC, Bay of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation.
Malgré quelques avancées dans la coopération portuaire, le manque d’implication de ses membres et le manque d’ambition dans les projets à mener marginalisent l’impact réel du BIMSTEC dans le commerce intrarégional qui peine à se développer. En 2016, il ne représentait que 6% de leurs échanges alors que la région est en pleine croissance économique, les États membres ont donc décidé de relancer l’initiative.
Au-delà de l’économie, chaque membre à des raisons de relancer le BIMSTEC. Par exemple, en développant ses relations avec l’Inde, la Thaïlande et le Myanmar réduiront leur dépendance à la Chine ; le Népal et le Bhoutan enclavés dans l’Himalaya peuvent obtenir plus facilement un accès à la mer (une pierre d’achoppement récurrente avec ses voisins du sud) tandis qu’un Sri Lanka peut voir son développement en Asie du Sud-est accéléré.
Mais pour cela, la gouvernance de l’initiative se doit d’être améliorée. L’analyse de l’ORF présente les intérêts des États membres, le processus de décision actuel comparé à l’UE, la SAARC et l’ASEAN et les leçons à retenir pour le BIMSTEC…
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