Services de renseignement

La nébuleuse chinoise du renseignement

Dans le contexte des tensions sino-indiennes, l’ORF dresse un tableau succinct des activités que mène la République populaire de Chine dans le domaine du renseignement, et spécifiquement sur le territoire indien. Gonganbu et Guoanbu ne sont pas les seuls organes qui permettent à la RPC de surveiller son territoire, l’État central a mis en place au cours des dernières décennies une nébuleuse volontairement difficile à identifier et quantifier. Après les réformes du service extérieur menées par Xu Yongyue dans les années 1990 puis la multiplication des institutions chargées de collecter l’information (know how pour l’espionnage industriel dès 1984, l’Institut des relations internationales pour la formation des attachés militaires, etc..) et la montée en puissance du renseignement militaire des bureaux de l’APL, la Chine est devenue un acteur majeur dans l’espionnage. Ainsi, l’ORF évoque la théorie des « mille grains de sable », la collecte d’informations par des civils travaillant dans le monde : entrepreneurs,

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Tensions sino-indiennes

Tensions au Ladakh, le face-à-face s’inscrit dans la durée

Le lac Pangong Tso qui fut le témoin de manœuvres dans la nuit du 29 au 30 août a vu les tensions s’accroître sur ses rives. Dans la nuit du 7 au 8 septembre, des tirs de sommation ont retenti, l’APL accuse l’Indian Army et inversement. Pour le Colonel Zhang Shulli de l’APL, ce sont les Indiens qui ont tiré en l’air à l’approche d’une patrouille chinoise qui venait parlementer alors que pour la partie indienne, ce sont les forces de l’APL qui, se rapprochant des positions du 30 août, ont tiré en l’air. Cependant, savoir qui est responsable des coups de feu ne compte pas autant que l’occupation par l’armée indienne de positions stratégiques afin de limiter, puis interdire, les incursions chinoises au-delà de « sa vision » de la Line of Actual Control. D’où les frictions de plus en plus fréquentes depuis le printemps. Tenir le sud du lac et

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Forces armées asiatiques

Indra Navy 2020, un message pour la Chine ?

Dans le contexte des tensions sino-indiennes, la diplomatie indienne s’active en Russie, profitant du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai pour discuter avec tous les membres. Une rencontre entre le ministre des affaires étrangères indien et le ministre chinois de la Défense y est même prévue. Parallèlement, un exercice naval bilatéral s’est déroulé le 4 et le 5 septembre au large des îles Andaman et Nicobar, point d’accès au détroit de Malacca. Mené par les marines indienne et russe, l’exercice Indra Navy a lieu depuis 2003, mais celui-ci se déroule dans un climat particulier. En plus des tensions au Ladakh, l’Inde a également mené un exercice avec l’US Navy en juillet. Elle navigue ainsi entre les États-Unis et la Russie, cette dernière alliée de circonstance avec Pékin. Cependant, les liens entre la Russie et l’Inde restent forts. Après les difficultés rencontrées dans les années 1990, l’esprit du traité de

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Services de renseignement

La valse autour de la Line of Actual Control se poursuit

Dans la nuit du 29 au 30 août, des troupes indiennes ont pris position sur la rive sud du lac Pangong Tso au Ladakh afin d’empêcher son occupation par l’APL. Selon l’armée indienne, il s’agit d’une action préventive pour éviter que les incidents du mois de mai se reproduisent. La zone reste disputée, la perception et l’interprétation du tracé de la LAC n’étant pas la même de part et d’autre, ce qui pousse les deux parties à tenter d’occuper les hauteurs, puis les berges. Ainsi, les campements provisoires se multiplient, avec parfois des face-à-face tendus. Cependant, dans ce cas, des éléments des Special Frontier Force ont participé à l’opération. Les SFF ne dépendent pas du commandement militaire, mais du Research & Analysis Wing (RAW), le service de renseignement extérieur indien. Malgré des pourparlers, dont la dernière session s’est tenu sur cette rive sud du lac Pangong Tso, le tracé de

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Forces armées asiatiques

Acquisition et diffusion de nouvelles technologies par le Pakistan, l’État-major indien inquiet

Le Pakistan est soupçonné par l’armée indienne de faciliter la diffusion de technologie dite de « rupture » (Disruptive technologies) alors que l’axe Chine-Pakistan se renforce. Dans le même temps, le DRDO indien prévoit un plan de restructuration de ses 57 laboratoires de recherche afin d’améliorer la cohérence et éviter les redondances. Cette restructuration intervient dans une période ou l’Inde doit affronter de nombreux acteurs, étatiques ou non, et que des vulnérabilités qualifiées de stratégiques sont apparues. En prenant l’exemple de l’utilisation de drones pour attaquer des positions adverses, comme en Ukraine entre 2015 et 2017, ou d’autres drones qui seraient utilisés par les groupes au cachemire pour recevoir des armes, les exemples ne manquent pas. Mais cela peut également concerner l’utilisation des imprimantes 3D. Combinée à la décision du gouvernement Modi d’interdire l’importation de 101 systèmes d’armement et d’autoriser des FDI jusqu’à 74% dans les industries de défense, l’Inde relance l’idée

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Focus sur...

Focus sur …. L’espace extra-atmosphérique et l’Asie

Les programmes spatiaux en Asie Avec les programmes indien, chinois, japonais et la montée en puissance d’acteurs privés, l’Asie s’est elle aussi lancée dans la course à l’espace. Mais le principe même des activités spatiales implique que la région peut être affectée par des puissances lointaines. Après avoir été l’enjeu politique, technologie et scientifique, avoir profité des programmes balistiques, le rôle de l’espace a changé en quelques décennies. Avec la croissance de la population mondiale et le développement des nouvelles technologies, l’espace offre aux sociétés civiles et militaires des moyens de communication, de navigation satellitaire, d’exploration scientifique, mais aussi d’espionnage, de guidage balistique, etc.. L’espace est donc devenu un enjeu sécuritaire comme tout territoire terrestre, la surveillance spatiale (Space Situational Awareness, SSA et Space surveillance and tracking, SST), la surveillance du domaine maritime (Maritime Domain Awareness, MDA), le renseignement, la surveillance et la reconnaissance (Intelligence surveillance and reconnaissance, ISR) devant

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Forces armées asiatiques

Myanmar : La relation ambiguë entre les militaires et les civils au cœur de l’élection

Récemment, et non sans ironie, le chef de l’armée birmane (Tatmadaw) avait déclaré qu’il était trop risqué pour le pays que les décisions soient prises par une seule personne, en l’occurrence, l’ancienne prisonnière politique Aung San Suu Kyi dont le parti (National League for Democracy) avait largement remporté les élections en 2016. Malgré des réformes politiques entreprises à partir de 2010, l’influence des militaires n’a pas disparu. Elle se manifeste au sein du National Defence and Security Council (NDSC) qui a la primauté sur les questions de sécurité et où les militaires sont majoritaires (6 sur 11). Cependant, depuis 2016 et l’arrivée au pouvoir de la NLD, ce conseil n’a pas été réuni par le pouvoir civil, d’où la remarque du chef de l’armée. Malgré la crise du Covid-19, alors que le parti politique soutenu par les militaires, l’Union Solidarity and Development Party (USDP), appelait à une réunion du NSDC,

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Forces armées asiatiques

Une participation australienne à l’exercice Malabar en 2021 ?

Malgré le rapprochement diplomatique entre l’Inde et l’Australie, une participation de Canberra à un exercice militaire (à l’origine entre l’Inde et les États-Unis) serait un symbole fort des alliances qui se dessinent en Indo-pacifique. Déjà partenaire au sein du Quad, la dernière participation australienne remonte à 2007, l’Inde ayant été depuis réticente à une nouvelle invitation. En effet, la Chine voit dans le Quad une alliance dirigée contre elle et les hésitations des participants à la première version de l’initiative (États-Unis, Japon, Inde, Australie) en 2007 condamnèrent son développement. Cependant, la version 2.0, lancée en 2017, élargit le dialogue sécuritaire au domaine diplomatique. Parallèlement, la crise du Covid-19, officialise la diplomatie par visioconférence, ce qui a permis d’inviter à une rencontre virtuelle le Vietnam, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud. Aussi, quels peuvent être la place et l’influence de l’exercice Malabar qui doit se tenir en 2021 dans la région

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Forces armées asiatiques

Un armement accéléré des destroyers au sein de la PLA-N

Des destroyers modernes, mais pourquoi faire ? Voilà le point de vue de l’article du Diplomat. En effet, si la PLA-N dispose de 20 destroyers de typer AEGIS au sein ses effectifs, plusieurs sont en construction dans les chantiers de Dalian et Jiangnan. En tenant compte du lancement, des essais en mer et la formation de l’équipage, la PLA-N pourrait ainsi disposer de 19 navires supplémentaires d’ici 2025. Mais dans quel cadre seront employés ces destroyers répartis dans les flottilles ? Quid de la différence de déplacement entre le type 055 (13000 tonnes), le type 052c (7000 tonnes) et le 052D (4000 tonnes) ? Plus de détails sur : The Chinese Navy’s Destroyer Fleet Will Double by 2025. Then What?

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Espace et balistique

L’impact économique et militaire de la constellation Beidou

Être capable de proposer une alternative aux GPS offre à la Chine des perspectives intéressantes pour se positionner comme un acteur majeur des technologies globales. Réputé comme plus précis que le GPS, le Beidou peut également être un support de communication pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. Cependant, son accès serait conditionné à l’alignement sur la politique étrangère de Pékin. Plus de détails sur : https://thediplomat.com/2020/07/the-economic-and-military-impact-of-chinas-beidou-navigation-system/

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