Revolution in military affairs

Revolution in military affairs

Dans un contexte d’évolutions technologiques et pour que les deux pays puissent prétendre à posséder une armée moderne, les deux armées sont sur la

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Le cas de la RPC

La modernisation de la doctrine chinoise La Chine utilise le terme de RMA bien que cela consiste, pour l’instant, à un vaste programme de

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Le cas de l’Inde

Avant tout, moderniser l’industrie de défense indienne… Pour l’Inde, les conflits qui peuvent affecter sa sécurité et sa stabilité sont des conflits limités et

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Définition

L’apport de la technologie 

Durant la campagne d’Afghanistan, l’utilisation de forces spéciales pour désigner les objectifs pour les bombes à guidage laser a permis à la coalition d’obtenir un succès rapide. De plus, les États-Unis ont été capables de projeter une puissance importante sur de longues distances avec relativement peu d’hommes. Les opérations en Irak ont une nouvelle fois prouvé qu’un nombre réduit de troupes utilisant un armement moderne et un réseau C4I2SR[1]Computerized, Command, Control, Communications, Intelligence, Interoperability, Surveillance and Reconnaissance. étaient capable de conclure rapidement une campagne militaire avec précision. Dans le même temps, l’opération en Afghanistan est toujours en cours et celle en Irak s’est officiellement terminée le 31 août, mais même si les nouvelles technologies ont permis une victoire rapide, elles n’ont pas été capables d’assurer une paix durable. Néanmoins, ces deux guerres ont stimulé les commandements militaires à travers le monde pour réviser leur doctrine, leur organisation, leur structure.

Les éléments clés de la Revolution in military affairs

Le but d’une RMA peut se résumer en cinq points :
– Capacité de frapper avec précision, quelle que soit la distance.
– Utilisation de capacités furtives pour pénétrer les défenses adverses.
– Émergence d’une guerre sans pilote.
– Exploitation opérationnelle de l’Espace[2]Dans ce cas, le terme « Espace » comprend aussi bien l’espace aérien dans la zone de conflit que l’espace extra-atmosphérique..
– Capacité de transmission rapide des informations à travers un réseau disponible à tous les composants des forces armées.

Cela implique l’acquisition de technologies clés comme :
Les munitions guidées de précision (PGM) : qualifiées d’« intelligentes », ces armes sont, par exemple, les missiles de croisière guidés par GPS ou les bombes à guidage laser.
La furtivité : les avancées technologiques dans ce domaine sont les plus importantes, des plateformes furtives (avions, navires de surface et sous-marins) peuvent pénétrer profondément en territoire ennemi et délivrer des frappes de PGM. Les F-117 ou le F-22 américains sont les exemples les plus connus. La technologie furtive requiert des avancées constantes pour faire face aux nouvelles technologies radar et infrarouge.
Exploitation opérationnelle de l’espace : les satellites, les avions (avec ou sans pilotes) peuvent surveiller virtuellement les zones d’affrontement dans leur intégralité ce qui procure une vision globale aux commandants sur le terrain. Les avions sans pilotes (UAVs) comme les Predator ou Global Hawk peuvent rester opérationnels pendant 24 heures d’affilée et fournir quasiment immédiatement une image précise d’un endroit donné. Il faut aussi posséder des systèmes de type AWACS.
Structure de Commandes et de contrôles : La digitalisation du champ de bataille est le point le plus important à mener dans une RMA car ce concept est intégré dans les avions, les tanks, l’artillerie ou les soldats et donne une vision complète du champ de bataille. Du C3I[3]Command, Control, Communications, Intelligence., nous sommes passés au C4I2SR. En réduisant l’enchaînement information/décision/action à une affaire de minutes, ces systèmes offrent à l’état-major un contrôle du champ de bataille.

La digitalisation du combat

Sans oublier l’utilisation du Cyberespace pour mener des actions offensives contre toutes les infrastructures de l’adversaire qui sont connectées au réseau. Dans un de ses livres, Richard Clarke, l’ancien responsable de la cybersécurité du président Georges W. Bush, élabore un scénario catastrophe ou des hackers, s’en prenant aux États-Unis, commenceraient par désactiver les réseaux du pentagone, feraient exploser les raffineries de pétrole ou provoqueraient des fuites de gaz moutarde dans des usines chimiques. Pendant le conflit contre la Serbie, l’armée américaine avait piraté le système de défense aérienne serbe. De même, pendant le conflit russo-géorgien en août 2008, les Russes auraient piraté les sites officiels du gouvernement géorgien. La Chine est régulièrement accusée de mener des attaques informatiques, le réseau chinois GhostNet est dévoilé en mars 2009 bien que selon le rapport de 2008 de Symantec, une société spécialisée dans la lutte contre les virus et les attaques informatiques, 25 % des cyberattaques trouveraient leur origine aux États-Unis.

En plus de l’apport technologique, il est nécessaire d’opérer des changements dans la doctrine. Grâce à l’appui technologique du combat digitalisé, l’armée de terre, la marine et l’armée de l’air vont être capables de travailler de manière plus rapprochée en dépit des problèmes récurrents entre ces trois armes. Les scénarios futurs verront les forces aériennes préparer le terrain pour les forces terrestres et être plus disponibles pour elle en cas de besoin. Aéroporter des troupes sur les théâtres d’opérations sera plus simple et les satellites, les avions, avec ou sans pilotes, pourront soutenir les trois armes tandis que la marine pourra fournir un soutien logistique, mais aussi des tirs de précision contre des cibles terrestres. Dans la doctrine navale, le changement majeur se situe au niveau des affrontements sur le littoral. Dans le futur, la marine devra être capable de projeter des forces à terre.

Anciennes armes, nouvelles utilisations

Les missiles de croisière, auparavant considérés comme des armes stratégiques, sont maintenant employés comme vecteur tactique pour frapper des cibles sur le rivage. Tandis que les guerres terrestres continueront de dominer la région, la façon de les mener peut évoluer. La technologie pourrait aider l’armée de terre à faire face à la nature imprévisible des menaces d’aujourd’hui. Les munitions guidées de précision couplées à des missions de reconnaissance, de surveillance et d’un système GPS ont donné à l’armée de l’air une puissance de frappe plus importante qu’auparavant qui peut déstabiliser l’adversaire. On peut citer l’exemple du Kosovo ou de l’Afghanistan bien que l’absence de troupes terrestres en nombre à Tora Bora ait compromis le succès de l’opération. Les experts militaires prévoient la militarisation de l’espace malgré les traités qui l’interdise. L’armée américaine a développé, comme la RPC, des techniques qui permettent d’aveugler un satellite à partir d’un laser basé au sol ou des missiles antisatellites, mais il est envisageable que dans le futur des satellites soient eux-mêmes armés de laser.

Dans le cas des réformes structurelles, on peut faire un parallèle historique. L’invention du tank n’a pas révolutionné la guerre jusqu’à ce que les Allemands les regroupent en divisions appuyées par l’artillerie, l’aviation et l’infanterie. Aujourd’hui, les nouvelles technologies impliquent également des changements au niveau structurel, le passage d’armée de masses à des armées plus petites, mais mieux entraînées, mieux équipées, plus éduquées et professionnalisées. Il doit y avoir une décentralisation de la prise de décision et la suppression de certains états-majors, comme celui de la division qui permettrait aux corps d’armée de commander directement la brigade.

Données de 2012, mise à jour en cours.

Références

Références
1Computerized, Command, Control, Communications, Intelligence, Interoperability, Surveillance and Reconnaissance.
2Dans ce cas, le terme « Espace » comprend aussi bien l’espace aérien dans la zone de conflit que l’espace extra-atmosphérique.
3Command, Control, Communications, Intelligence.