Les tensions sino-indiennes

L’historique du tracé sino-indien

Secteur occidental de la frontière sino-indienne La fixation des frontières dans ce secteur concerne principalement les régions du Ladakh et de l’Aksaï Chin ou

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Les tensions sino-indiennes

Les premiers accrochages

L’insurrection tibétaine et la relation sino-indienne Après l’insurrection tibétaine de mars 1959 et l’arrivée du Dalaï-lama en Inde le 3 avril, l’APL se lance

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Conséquences régionales et internationales

Nehru mit en difficulté 

Après la guerre, Nehru subit d’importantes critiques et fut désigné comme responsable pour n’avoir pas anticipé l’attaque chinoise et pour avoir maintenu sa politique « hindi chini bhai bhai ». Les officiels Indiens voyaient l’agression chinoise comme la trahison de leurs efforts pour tenter d’établir une paix durable avec la Chine et l’axe asiatique qui aurait contrebalancé les deux superpuissances de la guerre froide. Durant le conflit, l’Inde a fourni d’importants moyens aux réfugiés tibétains et un régiment de troupes d’élite tibétaines fut intégré à l’armée indienne. L’Inde abandonna la Forward Policy et les frontières se stabilisèrent autour de la ligne de contrôle.

L’impréparation de l’armée fut mise sur le compte du ministre de la Défense Menon qui démissionna pour être remplacé par Yashwantrao Chavan qui aura en charge de constituer une industrie de défense capable de fournir du matériel à l’armée et de participer à sa modernisation. En plus d’être modernisés, ses effectifs augmentèrent. Ils passèrent d’environ 350000 au milieu des années 1950 à plus de 800000 dès 1964. En 1992, le ministère de la défense indien publia l’histoire officielle de cette guerre et une analyse plus complète des raisons de la défaite fut commandée par le gouvernement indien dès la fin de la guerre.

C’est le rapport Henderson Brooks-Bhagat remis en mai 1963, mais toujours classifié à ce jour[1]En avril 2010, le ministre de la Défense A. K. Anthony a refusé de le déclassifier arguant qu’il contenait des informations susceptibles de rendre vulnérable la défense de la frontière nord, … Continue reading. Le mouvement des non-alignés ne prit pas position à part la République arabe unie[2]À cette date, elle n’est constituée que de l’Égypte, la Syrie s’étant retirée de l’union après le coup d’état d’al-Kouzbari en 1961. qui soutint l’Inde tandis que les autres ne condamnèrent pas l’agression chinoise, ce qui déçut l’Inde.

Pour Pékin, une alliance avec le Pakistan mais une image internationale dégradée

La guerre permit à la Chine de sécuriser ses frontières dans le secteur ouest en contrôlant l’Aksaï Chin mais son intervention militaire lui donna une image expansionniste et les nations occidentales l’identifièrent comme l’agresseur même si ces pays n’avaient pas toujours bien cerné les causes de la dispute et les problèmes liés aux nombreuses lignes de part et d’autre. Son soutien au Pakistan en 1965 et son premier essai nucléaire en octobre 1964 tendaient à confirmer pour les Américains les vues expansionnistes de Pékin. Elle déclencha ensuite une campagne agressive destinée à isoler l’Inde sur la scène internationale. Pékin conclut rapidement toute une série de traités avec la Birmanie, le Népal et le Pakistan, rival de l’Inde dans la région, de façon à souligner l’intransigeance indienne en matière de frontières.

Le Pakistan améliora donc ses relations avec la Chine après la guerre, il était inquiet par l’importante aide occidentale que l’Inde recevait dans sa dispute avec la Chine. Il avait également un problème de frontière avec la Chine et avait proposé à l’Inde que les deux pays adoptent une position commune contre la Chine, ce que l’Inde avait refusé. La Chine et le Pakistan discutèrent de leur problème de frontières à partir du 13 octobre 1962 jusqu’en décembre. L’année suivante, les deux pays négocièrent la délimitation de leurs frontières ainsi qu’un traité commercial. Le 2 mars 1963, le Pakistan cédait plus de 3000 km² de territoire cachemiri à la Chine en échange d’une frontière plus homogène dans les montagnes de Karakoram. New Delhi réagit avec colère devant ce qu’elle considérait comme une cession illégale de territoire indien. La défaite indienne poussa les Pakistanais à se lancer dans une politique de provocations contre l’Inde qui déclenchèrent la seconde guerre du Cachemire en 1965, mais l’armée indienne s’était déjà renforcée et modernisée et il est difficile de nommer un vainqueur dans ce conflit. La Chine offrit un soutien diplomatique au Pakistan durant cette guerre, mais n’intervint pas militairement. En 1971, lors de la troisième guerre indo-pakistanaise, le Pakistan espérait le soutien militaire de la Chine, mais il resta isolé et l’Inde put favoriser la constitution du Bangladesh. Le problème frontalier sino-indien n’était toujours pas résolu et des incidents sérieux eurent lieu en 1967 et 1984.

Références

Références
1En avril 2010, le ministre de la Défense A. K. Anthony a refusé de le déclassifier arguant qu’il contenait des informations susceptibles de rendre vulnérable la défense de la frontière nord, la seule certitude est qu’il a fait évoluer la doctrine indienne du combat en haute altitude.
2À cette date, elle n’est constituée que de l’Égypte, la Syrie s’étant retirée de l’union après le coup d’état d’al-Kouzbari en 1961.