En Asie du Sud-Est

En Asie du Sud-Est

Région ou est présente 80 % de la diaspora chinoise, l’intérêt porté par la Chine pour les pays d’Asie du Sud-Est situés au-delà de

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En Asie du Sud-Est

Les pays d’Asie du Sud-Est

Singapour Colonie britannique jusqu’en 1959 dont la majorité de la population était d’origine chinoise, la cité-État rejoignit brièvement la Fédération de Malaisie de 1963

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La péninsule indochinoise

Le Vietnam était un pays imprégné d’influences étrangères, chinoise pour le Tonkin et cambodgienne pour la Cochinchine. La situation politique de l’après-Seconde Guerre mondiale fut marquée par la proclamation d’indépendance de la République démocratique du Vietnam du Nord (RDVN) en 1945, l’échec des négociations entre Hô Chi Minh et le gouvernement français dès 1946 et la création de l’État du Vietnam au Sud par Bao Daï en 1949. Dès lors, le premier conflit de la Guerre froide pouvait débuter. La RDVN était soutenue par Moscou et Pékin tandis que les États-Unis et le Royaume-Uni soutenaient le régime de Bao Daï et le combat du corps expéditionnaire français contre les maquis Vietminh. Après la défaite de Diên Biên Phu en mai 1954, les accords de Genève entérinèrent la fin de la présence française au Vietnam en y créant deux pays aux régimes opposés, Hô Chi Minh au Nord et Diem au Sud. Diem fut victime d’un coup d’État militaire en novembre 1963, ce qui n’arrêta pas l’infiltration Viêt-Cong. Après le retrait américain à partir de 1973 et l’offensive du nord en 1975, le Vietnam fut réunifié le 2 juillet 1976 et le soutien apporté par Hanoï aux régimes révolutionnaires déplut à Pékin.

La politique chinoise en Indochine depuis les années 1950 visait à préserver dans la péninsule un équilibre entre le Vietnam d’une part, le Laos et le Cambodge d’autre part. L’influence vietnamienne au Laos, les tensions khméro-vietnamiennes et le contentieux maritime et terrestre sino-vietnamien engendrèrent des tensions entre Hanoï et Pékin. L’attaque vietnamienne sur le Cambodge en 1978 poussa la RPC à déclencher une offensive dans le nord du Vietnam qui s’avéra désastreuse pour l’APL. Hanoï se rapprocha alors de Moscou et de New Delhi tandis que Pékin appuyait les Khmers rouges. Les relations sino-vietnamiennes ne s’améliorèrent qu’à la chute de l’URSS et c’est seulement en 1999 que le traité d’Hanoï régla les différends frontaliers terrestres. Depuis, les relations économiques ont progressé, mais la construction de barrages chinois sur le Mékong risque d’affecter le débit du fleuve et menacer le secteur agricole vietnamien.

L’Inde entretint dès les années 1950 des relations cordiales avec le Vietnam et le Cambodge. En 1976, New Delhi accorda à Hanoï d’importants crédits pour l’assister dans son développement ainsi que des accords commerciaux très avantageux pour le Vietnam[1]Kuppuswamy C. S., India’s Look-East Policy: More aggressive, Better Dividends, 2006., elle fit de même en 2004. Quant au Cambodge, d’influence indienne et n’ayant jamais appartenu à la zone d’influence chinoise, New Delhi était opposée au régime de Pol Pot et soutint son allié vietnamien dans l’établissement du régime de Heng Samrin en 1979, elle signa avec lui de nombreux accords bilatéraux comme elle le fit avec le Laos. Globalement, l’Inde participe au développement des infrastructures et des industries de haute technologie dans la péninsule.

Données de 2012, mise à jour en cours.

Références

Références
1Kuppuswamy C. S., India’s Look-East Policy: More aggressive, Better Dividends, 2006.