Inde et Chine en Europe

Le partenariat Chine-Russie et l’UE

« Mariage de convenance » ou pas, le renforcement des liens entre Moscou et Pékin représente un défi pour l’Occident et pour l’Union européenne en particulier.

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Inde et Chine en Europe

La Russie et la dispute sino-indienne

Présents à Moscou pour la « parade de la victoire », le ministre de la défense indien et son homologue chinois ont clairement exprimé leur intention

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Les « nouvelles routes de la soie » s’effilochent en Europe de l’Est…

Relais de la Belt Road Initiative sur le territoire européen, le groupe de coopération 17+1 créé en 2012 et regroupant 17 pays de l’Est européens (dont 12 États membres de l’UE) n’a pu se réunir cette année en raison du coronavirus. Devant se dérouler à Pékin, cela aurait permis à la Chine de relancer une initiative qui peine à convaincre désormais, et ce, pour plusieurs raisons.

En premier lieu, de nombreux projets d’investissements promis par la Chine sont retardés ou encore en discussion malgré les 10 milliards de dollars que Pékin prévoyait d’investir dans la construction d’autoroute, de ponts, de lignes de chemin de fer, etc… On y retrouve tous les travaux qui forment l’ossature de la Belt Road Initiative de par le monde.

Par exemple, le projet phare du « 17+1 », l’autoroute entre Budapest et Belgrade n’est toujours pas commencé tandis que la Roumanie, qui comptait sur Pékin pour trois projets majeurs, dont une centrale nucléaire, a décidé de cesser les négociations en mai 2020 et de chercher d’autres partenaires que la Chine.

D’autre part, l’initiative est censée aider les pays de l’Est européen à combler leur retard dans la construction d’infrastructures majeures, mais ce sont surtout les Balkans qui ont profité des crédits chinois avec la construction d’autoroutes au Monténégro, d’une centrale thermique en Serbie ou le développement du port du Pirée en Grèce.

Alors qu’en juin 2020, un sommet par visioconférence devait remplacer le sommet de Pékin, seuls trois pays ont répondu présents, la Serbie, la Hongrie et la Grèce. Plus que les absences, ce sont surtout les décisions prises par certains des 14 pays qui nous permettent de douter de la viabilité de l’initiative 17+1.

En mai 2020, la Lettonie a mentionné la Chine comme une cybermenace potentielle contre l’OTAN et l’UE tandis que la Lituanie demandait à l’OMS d’inviter Taiwan aux réunions pour discuter de la pandémie. D’autres remettent en cause le principe d’une « chine unique », c’est le cas d’une partie de la classe politique tchèque, ou dénoncent les atteintes aux droits de l’homme à l’encontre des ouïghours ou dans la zone administrative spéciale de Hong Kong, sans oublier la question de la 5G et de Huawei….

Pour aller plus loin (en anglais) :

The “17+1” initiative: Is China losing its charm in Central and Eastern Europe?