La politique de sécurité et de défense commune

La Pax Europaea et son approche du futur

Le Think tank du Parlement européen, l’European Parliamentary Research Service, a publié un rapport résumant la contribution de l’Union européenne à la paix et

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La politique de sécurité et de défense commune

La PSDC en temps de Covid

L’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne a publié début septembre un rapport sur l’impact que peut avoir la pandémie sur les opérations de

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La sécurité et la défense européenne face à la crise du Covid-19

Ce rapport du Parlement européen analyse l’impact pour l’Union européenne de la crise du Covid 19 sur les questions de sécurité et de défense entre décembre 2019 et juin 2020. Quatre domaines sont mis en avant :

1 – L’effet de la pandémie sur les conflits en cours

Soit elle peut les aggraver, soit offrir la possibilité de mettre en place un cessez-le-feu ou d’en renforcer un préexistant. Mais l’affaiblissement de l’État dû à la crise sanitaire peut favoriser les actions de déstabilisation menées par les groupes armés comme ce fut le cas au Yémen, en Libye ou au Levant, la situation étant aggravée si l’État central était déjà en difficulté. De plus, l’absence de rencontres en face à face pour les pourparlers de paix handicape les chances de résolution d’un conflit. D’autre part, la chute des cours du pétrole peut également pousser certaines factions qui voient leurs revenus diminuer à négocier.

Pour l’UE et ses États membres, il s’agit de réfléchir à une politique industrielle afin de diminuer la dépendance à l’égard des États tiers, mais aussi de clarifier ses positions internationales quant à la lutte de pouvoir entre les États-Unis et la Chine, que la crise a exacerbé.

2 – Les risques que la crise économique, qui découle de la pandémie, pourrait faire peser sur les budgets des États et donc les fonds alloués à la défense et à la sécurité

Les 27 États membres ont consacré 223 milliards d’euros à leur défense en 2018, soit 1.4% de leur PIB, mais la récession aura un impact sur ces chiffres. Cependant, dans quelle mesure ? Par le passé, suite à la crise financière de 2007-2008, les États membres les plus importants avaient réduit leur budget de la défense de 8%, les autres de 30%. Et ceci, principalement dans la R&D, impactant fortement leurs capacités aujourd’hui. Aussi, quelle va être la part attribuée au secteur industriel de la défense dans le plan de relance européen ?

3 – Le rôle que les armées nationales jouent, encore aujourd’hui, pour assister les services sanitaires ou sécuritaires pendant la pandémie

Bien qu’il soit encore trop tôt pour évaluer correctement l’apport des militaires pendant cette crise, leur rôle dans le rapatriement des ressortissants nationaux, leur implication dans la chaine de commandement de gestion de la crise ou leur appui au respect des règles de confinement est indéniable.

4 – Comment les OPEX des États membres ou celles monitorées par l’EMUE ont été impactées, par exemple quand les soldats contractent le virus

Pour les opérations extérieures de l’UE, il a fallu dans un premier temps réduire le personnel présent sur place afin de définir le protocole sanitaire. Par exemple, les missions d’entrainement EUTM ont été fortement impactées, 48% du personnel au Mali, 30% en Somalie et 45 en République centrafricaine ont dû être rapatriés. Sans oublier l’impact des quarantaines sur le planning des opérations. D’autre part, le matériel médical des missions non humanitaires de l’UE, celle de la PSDC « classique », a été mis à disposition des pays hôtes, voire offert.

Plus de détails sur (en anglais) :

How the COVID-19 crisis has affected security and defence-related aspects for the EU

Voir également le rapport de l’European Union Institute for Security Studies sur ce thème (en anglais) :

From bad to worse: The impact(s) of Covid-19 on conflict dynamics