Le partenariat Chine-Russie et l’UE

« Mariage de convenance » ou pas, le renforcement des liens entre Moscou et Pékin représente un défi pour l’Occident et pour l’Union européenne en particulier. Attachées à leur souveraineté, et devant un déclin présumé de l’Occident, Russie et Chine sont en profonds désaccords avec l’idée que les valeurs occidentales soient universelles.

Ils se retrouvent sur de nombreuses positions, défendant la non-ingérence, ayant une vision particulière des droits de l’homme, qui selon eux doivent être secondaires par rapport aux droits de l’État, mais aussi par une maîtrise des nouvelles technologies pour parfaire leur communication. Sur la question des droits de l’homme, les deux pays travaillent de concert au sein des institutions internationales, ONU en premier lieu, pour que ce sujet passe au second plan (limitation des budgets, changement d’interprétation des termes, etc….).

Ainsi, après avoir dû accepter des normes qui ont été définies par l’Occident, l’alliance sino-russe ambitionne désormais d’en définir de nouvelles, plus en accord avec leurs convictions. Leurs actions sont facilitées par le désengagement américain de plusieurs organisations internationales et l’affaiblissement de la coopération transatlantique, laissant l’Union européenne en première ligne.

Ainsi, l’UE doit lutter contre cette forme d’illibéralisme qui cherche à limiter son influence au moment ou les multilatéralismes traversent une crise profonde. Après avoir été une puissance normative, l’UE va-t-elle devoir changer de normes pour exister dans la « gouvernance mondiale » ?

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Stand by me ! – The Sino-Russian Normative Partnership in Action